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Erik Gonzales (°1950, Santiago du Chili) se considère comme un « travailleur de l’art » : il doit faire de l’art et absorber l’expérience qui l’accompagne de manière à ce qu’elle le fasse bouger (littéralement) et se transformer en tant qu’artiste.

La mission d’Erik est de se réinventer (re-créer) encore et encore, « se sentant comme un ressort qui a été comprimé et qui s’étire maintenant ». Il met sa force vitale au service du travail et tente d’inspirer ceux qui l’entourent.

Lorsqu’il a atterri à Zaventem en 1996, il était déterminé à ne plus jamais boire d’alcool ou consommer de la marijuana, ces dépendances le suivaient depuis plus de 20 ans. Aujourd’hui, cela fait 18 ans qu’il est clean. Il connaît Globe Aroma depuis 8 ans et, en tant que jeune retraité, il y passe une grande partie de son temps. Il suit également des cours du soir de dessin, de peinture et de modelage dans une académie artistique à Bruxelles.

Pour lui, l’art est une question de vie ou de mort. Ainsi, la figure de Dieu et du Christ issue de la tradition abrahamique est au cœur de ses travaux les plus récents. Dans une allégorie pleine d’esprit, il explique sa compulsion à faire de l’art et son processus : « Faire de l’art, c’est comme être au téléphone avec Dieu, il me parle et je crée. Ainsi, toutes mes œuvres sont les siennes ». Pour Erik, l’art doit être radical : derrière sa pratique, il tente de suivre humblement les pas d’un apôtre. Avec les objets trouvés, il est comme “un pêcheur qui attend et ne sait pas ce qu’il va trouver. Chaque poisson est une surprise ».

Peinture, assemblages, collages, dessins au crayon et installations d’objets trouvés sont les formes dans lesquelles il s’exprime. L’écho de l’harmonie sociale et globale de l’atelier de Globe Aroma inspire Erik, qui utilise le texte en plus d’une forme d’expression purement picturale.

Il aimerait mettre les objets trouvés « sur une table et ensuite renverser cette table, non pas pour casser les objets, mais parce que la façon dont ils arrivent là sur le sol sera parfaite. » En tant qu’artiste, il crée la coïncidence nécessaire pour amener le spectateur à réfléchir à la question de savoir ce qu’est réellement la réalité. Il ne s’exprime guère sur le contenu de l’œuvre, « l’art doit parler de lui-même ».

Ce texte est né lors d’une conversation entre Erik Gonzales et Timur Zakharchev, ayant eu lieu en 2022.