Artistes invitées
Golnesa Rezanezhad
Golnesa est une artiste visuelle et une chercheuse pluridisciplinaire. Son travail englobe un large éventail de pratiques allant du dessin, de la peinture, du tissage, du patchwork à l’installation vidéo. Elle s’intéresse à l’intégration des objets quotidiens et des compétences artisanales, qui font partie de la culture matérielle des gens, dans sa pratique, à côté des gestes et des métaphores de la vie moderne. À travers des objets, des ornements et différents types de textiles, elle ajoute des histoires individuelles et collectives, des souvenirs ou des affinités émotionnelles dans son travail artistique. Son travail passe du personnel et de l’individu à la condition sociale et politique collective plus large.
Grâce à son approche féministe et à ses méthodes de collaboration, elle convertit une réflexion personnelle (d’une artiste) en une réflexion collective (d’un groupe de personnes) dans l’oeuvre d’art. En faisant appel aux compétences et aux cultures matérielles de ses participants, elle examine la notion de culture et de diversité culturelle après le modernisme et avec les vagues d’immigration déferlantes du postmodernisme. Dans cette relation, la revendication spatiale et l’identité de localisation de la terre, de l’espace institutionnel et de l’espace public sont également sa préoccupation et font partie du défi que ses oeuvres proposent.
Salomé Grdzelischvili
Salomé Grdzelischvili travaille avec la laine naturelle et teintée. C’est un travail très agréable pour elle, comme une thérapie. A partir de ce tissu naturel, on peut faire presque tout ce qui est lié au textile. Elle a appris à maîtriser la technique du feutre et du tissage de tapis et de moquettes dans son pays d’origine, la Géorgie. Son rêve est d’ouvrir son propre petit atelier où elle pourra assembler ses oeuvres d’art, ses panos muraux, ses tapis et tout autre décor, ainsi que d’autres créations et accessoires.
Rae Sita Pratiwi
Rae utilise le batik comme un moyen de ne pas oublier ses racines et sa culture. En tant qu’étrangère vivant en Belgique, la question de l’identité est toujours quelque chose d’intriguant pour elle. Par définition, l’identité personnelle est un concept qu’une personne développe sur elle-même au cours de sa vie. Elle peut donc inclure les aspects de la vie sur lesquels on n’a aucun contrôle, comme l’endroit où l’on a grandi, la langue que l’on parle ou la couleur de sa peau, ainsi que les choix que l’on fait dans la vie, comme la façon de passer le temps et ce que l’on croit.
Rae organise des ateliers thématiques artistiques, culturels et
créatifs en utilisant des approches collaboratives et des processus participatifs. Faire participer les gens à différents modes de communication pour trouver un terrain d’entente est toujours un défi passionnant pour elle. Les méthodes de narration, le cadavre exquis, incorporées pendant l’atelier génèrent des idées à travers les textes et les visuels des participants. Plus tard, le matériel créé servira de base aux motifs batik.
Ramzi Hassan, Samineh Hamdard & Jamileh Ahmadzi
Ramzieh, Samineh et Jamileh sont trois femmes nées en Afghanistan. Jamileh a été professeur et artisan et a créé de nombreuses pièces de broderie dans son pays et maintenant en Belgique. Jamileh et Ramzi ont appris de nombreuses techniques de broderie auprès de leurs mères, d’autres femmes parmi leurs amis et leurs parents et aussi à l’école en Afghanistan. Elles brodent des pièces pour leur maison, pour offrir à leurs proches. En outre, au cours des dernières années où elles ont vécu en Belgique, elles ont mis leurs propres compétences au service de personnes intéressées en participant à des projets artistiques tels que « Wie is er bang voor Fatima Sultan? ».
Mirra Markhaëva
Mirra Markhaeva est une artiste visuelle vivant à Bruxelles, mais originaire de la République de Bouriatie (située dans le sud-est de la Sibérie). Son travail comprend des peintures murales, des illustrations, du design graphique et des sculptures. Avec le soutien de Globe Aroma, elle étend ses méthodes artistiques à la création de tapis, à partir de ses propres illustrations.
La transformation d’une illustration en tapis fait entrer l’œuvre d’art dans une nouvelle dimension : elle crée une autre relation de bienveillance et de réconfort avec le spectateur. Il est intime et tactile. Il est à la fois commode et pratique et c’est un plaisir d’être engagé dans l’esthétique et la beauté. Fabriquer des tapis signifie également transcender le temps et l’espace, car les tapis sont une partie importante d’un foyer sibérien.
Hana Miletić
Née dans l’actuelle Croatie, Hana Miletić vit et travaille à Bruxelles. Elle enquête sur les vestiges et les bouleversements des changements politiques où son regard se concentre sur la formation de la subjectivité, tant au niveau de l’individu que de la communauté. Sa pratique plurielle comprend la sculpture, les textiles, la performance, la gravure, les ateliers et l’écriture.