AFA goes to: Borda
En portugais, « borda » signifie à la fois la broderie, l’ornement, mais aussi la limite, la marge, ce qui sépare. Les frontières géographiques et politiques engendrent des oppositions : hospitalité et hostilité, autochtone et allochtone. Qui est à sa place et qui est exclu ? Qui a le droit d’être ? Au sens figuré, « borda » désigne aussi l’imagination, cette faculté qui nous permet de franchir et de transcender les frontières.
Avec une nouvelle génération de danseur·euses, la chorégraphe Lia Rodrigues tisse une broderie fluide, où les lisières bougent, flottent et dansent. Dans son style caractéristique, qui s’appuie sur l’énergie du collectif et l’utilisation de matériaux simples comme le textile et le plastique, elle crée un ballet singulier entre les corps et la matière, dont seule Rodrigues semble détenir la recette. Les corps s’agglomèrent en constellations, forment des masses, puis se dispersent. Avec une grande délicatesse, ce qui était séparé est à nouveau uni, faisant apparaître une succession de puissantes images et de tableaux colorés.
Après ses créations triomphales Fúria et Encantado (Kunstenfestivaldesarts 2019 et 2022), Rodrigues nous offre à nouveau un écrin de réconfort et d’espoir. Pour la première fois, elle présente sa nouvelle création en première à Bruxelles, en clôture de la 30e édition du festival.
meeting @ Globearoma —> 18:30