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Mirra Markhaeva est une artiste visuelle originaire de la République de Bouriatie (située dans le sud-est de la Sibérie) et basée à Bruxelles. Elle travaille dans les domaines de l’illustration, du graphisme, de la peinture murale et de la sculpture textile.

Sa pratique récente se concentre sur la pratique de la tapisserie et la production de tapis. Ces derniers prennent souvent comme point de départ ses illustrations inspirées des souvenirs de son enfance et de l’expérience qu’elle a vécue dans un village bouriate. Ainsi, de nombreux aspects de la culture buryat se reflètent dans son imaginaire visuel : vénération des ancêtres, bouddhisme, chamanisme, nature sibérienne et bribes de l’expérience indigène qui ont survécu à l’assimilation russe. Pour Mirra Markhaeva, l’acte de « traduire » une illustration en tapisserie, ou sur un autre support, permet de créer une relation différente avec le spectateur, plus intime et tactile. 

En plongeant dans la (re)découverte de sa propre culture à travers l’art, Mirra aborde une réflexion sur ses origines, transmet les voix de ses ancêtres, mais s’interroge aussi sur la manière de traiter un pa/matrimoine (im)matériel qui est aujourd’hui en danger. D’une certaine manière, sa pratique artistique est une forme d’activisme qui s’immisce dans sa culture enfouie et dénonce l’impérialisme russe qui a réduit au silence de nombreux peuples indigènes de Sibérie et d’Extrême-Orient. En revenant sur les connaissances et les souvenirs transmis d’une génération à l’autre dans sa propre famille, par sa mère et sa grand-mère, l’artiste s’inscrit dans une histoire intergénérationnelle plus large. 

L’univers évoqué par Mirra Markhaeva – mêlant des fantasmes de science-fiction/futuriste à des figures et symboles traditionnels – est principalement peuplé de créatures mythologiques féminines. Son travail met en lumière les voix des femmes et leur présence – qui étaient les plus étouffées – et vise à devenir un manifeste pour une Bouriatie libérée du racisme, du sexisme, de l’âgisme et d’autres formes de discrimination.

Parallèlement au développement de sa pratique individuelle, Mirra Markhaeva fait également partie de “The Post Collective”, une plateforme autonome de co-création, de co-apprentissage et d’activisme culturel créée par et pour les réfugiés, les demandeurs d’asile, les sans-papiers et leurs complices. En tant que personne sans papiers, Mirra Markhaeva considère l’art comme une forme pour faire lumiere sur les injustices sociales et politiques.

NEWS

05.05.2024 Open studio day 

ÉVÉNEMENTS PASSÉS

Assimilated / Brussels Gallery Weekend 2023