Cuisiner: cooking workshop (Pratiques Artistiques Fonctionelle)

« Cuisiner » cherche à « faire parler » un problème collectif en préparant à manger. Au menu de P(A)F – Pratiques (Artistiques) Fonctionnelles, nous cuisinerons comment garder des traces d’une pratique (artistique) collective avec Globe Aroma. À qui s’adressent-elles ? Comment documenter nos pratiques ? Comment activer un souvenir ? Une fois attablé·es, nous passerons nos préoccupations à la casserole avant de les déguster à grands coups de cuillère.

Le repas sera végétalien avec option sans gluten. Nous échangerons en anglais. Durée: 3h. Évènement gratuit mais réservation obligatoire par mail.

The meal will be vegan and gluten free. The workshop will last 3 hours. Free event for the Globe Aroma community, specifically for those involved in the artistic workplace.

Entre mi-novembre et mi-décembre, P(A)F – Pratiques (Artistiques) Fonctionnelles s’associe à différentes organisations et artistes pour une série d’événements autour de la documentation, l’archivage, la diffusion et l’exposition des pratiques qui se situent aux limites de l’art. Parfois plus proches de l’activisme, de l’écologie, de l’artisanat ou du social, celles-ci agissent sur le contexte dans lequel elles prennent part, en lui apportant de nouvelles narrations et expérimentations, au lieu de le représenter. L’enjeu esthétique est relayé au second plan, au profit de différentes valeurs d’usages. On parle alors de coefficient artistique plutôt que d’œuvre d’art, car l’art est intégré à d’autres fonctions.

En effet, l’œuvre d’art a déçu, son monopole est en déclin. Aujourd’hui de nombreuses pratiques artistiques échappent au régime totalitaire de l’esthétique. Art à échelle 1:1, arts et pratiques sociales, art communautaire, art en commun, art fonctionnel, art util, art orienté vers l’usage, art impossible, non-art, entreprises critiques, projets qui doivent leurs conditions d’existence à l’art mais qui ne sont pas de l’art… Les terminologies, les attentes et les nuances ne manquent pas. L’artiste se place comme un-e facilitateurice. Dans certains cas, on échappe complètement aux mondes de l’art, comme pour aller chercher une bouffée d’air frais ailleurs.

Alors se pose la question des traces. Que voulons-nous garder, archiver, rendre public, faire connaître ? Faut-il montrer un travail qui n’est pas pensé pour les standards post-modernes de l’exposition, au risque de le décontextualiser et qu’il perde son sens ? Comment représenter des expériences partagées ? Est-t-il possible de réinventer l’exposition dans sa polysémie ? Nous aborderons ces questions ensemble autour de plusieurs événements.